Vivre (presque) sans frontières

D’une ruine qui semblait irrécupérable, aujourd’hui à démolir, à une construction moderne en parfaite harmonie avec son environnement charmant et luxuriant. Telle est l’histoire de la Villa Pirello : un bâtiment, taillé dans ce qui était presque des décombres, situé en face du parc national de la Maiella, à Guardiagrele, une commune d’un peu plus de 8 000 habitants dans la province de Chieti, dans les Abruzzes.

« Pirello nous a offert l’opportunité de construire un projet à partir de zéro : une feuille blanche sur laquelle nous avons pu concevoir la maison selon notre vision », expliquent les designers Lisa Giusti et Romina Primavera du studio A4U Architecture4you, en racontant le parcours qui a mené à la villa actuelle. « En réalité, le bâtiment a survécu à la démolition et a imprégné de son caractère le projet qui prenait forme », expliquent-elles. Le résultat est une villa au caractère moderne, caractérisée par de grandes fenêtres et des matériaux qui rappellent l’environnement, afin de s’y fondre. L’interaction avec l’extérieur, avec le panorama à couper le souffle qui entoure le bâtiment, était en fait le pivot de l’ensemble du projet, expliquent encore Lisa Giusti et Romina Primavera. « Dès l’entrée, une grande baie vitrée oriente le regard vers le paysage, brouillant l’espace de la maison avec l’espace du jardin, brisant les limites. On est immergé à l’intérieur et à l’extérieur en même temps », expliquent-elles.

Développée sur un seul étage, la villa a une superficie d’un peu plus de 100 m2 : « environ la moitié est consacrée à l’espace de vie créé pour offrir un accueil chaleureux et informel avec beaucoup de lumière et la chaleur du feu », poursuivent les concepteurs. « La cuisine est fonctionnelle, enrichie de colonnes de rangement et d’un grand plan de travail pour travailler, elle est intégrée dans le séjour et dispose d’un plan snack et de tabourets, afin que ceux qui y travaillent puissent participer à des conversations avec les invités ou les membres de la famille, tout en profitant de la vue sur le vert environnant. Il y a les deux chambres à coucher, où chaque lit a une vue directe sur l’extérieur ». Bref, un véritable continuum entre l’intérieur et l’extérieur.

Une continuité qui est également soulignée par la décision d’utiliser le même revêtement de sol partout, sauf dans les chambres : il s’agit de la collection I Cocci de Ceramica Fioranese, un grès cérame – inspiré d’un sol récupéré dans une ancienne ferme de Romagne – posé dans le format 90×90, couleur cendre, à la fois à l’intérieur et dans les allées qui entourent la villa.

Sans oublier le rôle de la piscine, construite comme une flèche pointant vers la montagne et caractérisée par une paroi en verre qui donne l’illusion d’un espace flottant ; d’un espace, comme l’ensemble du projet, (presque) sans limites.