Des signes contemporains

L’empreinte du projet est conçue pour redonner une importance symbolique et spatiale aux fenêtres et pour définir le périmètre esthétique de la copropriété Santa Lucia, située dans l’une des zones résidentielles de Viterbe. Les géométries des corps de bâtiment deviennent des surfaces qui amplifient ou redimensionnent la perception visuelle des volumes à travers le choix des matériaux, des couleurs et des finitions, du travertin taillé sur place pour les fenêtres jusqu’aux dalles céramiques collées sur les murs.

Le principe régulateur du projet était de redonner de l’importance aux cadres des fenêtres, un élément de moins en moins présent dans le lexique de l’architecture contemporaine. Il se présente ici comme une sorte de citation classique, non seulement en ce qui concerne la forme, mais également les matériaux, à commencer par le choix d’une pierre locale comme le travertin, taillée à l’épaisseur selon la cotation du dessin. Une opération délibérément sur mesure, un signe d’architecture mais également de communication.

Quant au matériau céramique, il s’agissait d’un choix conceptuel autant que de design. Si le travertin susmentionné joue ici essentiellement un rôle d’accent, le reste a été conçu avec des surfaces clairement contemporaines, non seulement pour leur texture mais également pour le processus de production, et de ce point de vue, le grès cérame est un matériau extraordinairement moderne. Il est polyvalent et offre une vaste gamme d’applications dans tous les contextes et pour toutes les surfaces, des valeurs élevées de résistance mécanique, une très longue durée de vie, de très faibles besoins d’entretien et de la durabilité.

En accord avec le client, nous avons choisi la collection EC1 de Cerdisa dans la nuance Barbican, un gris très foncé principalement utilisé ici pour construire un ton de fond sur lequel les cadres pourraient ressortir nettement, puisqu’ils étaient conçus dès le départ comme des éléments distinctifs.

Comme pour le revêtement en travertin, le format des éléments céramiques a été personnalisé pour mettre en valeur le rythme intense des joints sur les cloisons du bâtiment et aussi en raison de la méthode de pose choisie (collage direct sur le manteau) qui exigeait des formats spécifiques. Le résultat est un contrepoint chromatique intéressant, matiérique et stylistique qui concrétise exactement le concept développé par l’architecte Stefano Labellarte, auteur du projet.